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Post-Scriptum, Gildas Richard
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3 décembre 2005

Notes, novembre 2005

fleur_novembre Ahmed Al-Khatib. On ne souvient tous de Mohammed al-Doura, ce môme de 12 ans tué dans les bras de son père au début de l’Intifada. Comme Mohammed et les 664 enfants tués par Tsahal depuis 2000, le petit Ahmed n’avait rien demandé. Pour fêter la fin du Ramadan, il jouait simplement dans une rue de Jénine avec une arme en plastique. Une patrouille israélienne l’a vu de loin et, dit-on, l’a confondu avec un militant du Jihad islamique. Le gamin a été abattu de plusieurs balles. Mohammed, Ahmed et les autres, autant de vie qui ne tiendront pas leurs promesses. Les images de Mohammed ont fait le tour du monde, l’histoire d’Ahmed aurait dû être racontée à la planète entière, faire la une de nos médias. Ses parents ont fait le choix de donner ses organes pour sauver d’autres enfants, quel que soit le côté du mur où ils habitent. 2 enfants juives et 1 jeune fille druze ont reçu les poumons, le foie et le cœur du jeune Palestinien. ♦ Papier journal. Le 7 novembre, le papivore que je suis n’y a pas résisté. Il a acheté le 18907ème numéro de l’an 61 du Monde, le premier de la toute nouvelle formule. Photos couleur, cahiers, pages Focus et Débats… Dans la forme, ça ressemble à une synthèse du Figaro et de Libé. Sans surprise mais avec un malaise : de pleines pages pour Louis Vuitton, Christian Dior, Boucheron, Cartier, Mercedes, L’Oréal et Yves Saint-Laurent. Je me dis que c’est un jour d’exception et que les annonceurs ont mis le paquet… Les lecteurs se font rares et il faut bien aller chercher l’argent où il est, c’est entendu. Pourtant, ces placards ne cessent de renforcer le doute sur l’indépendance éditoriale et posent la question du prix de l’info et celui du papier journal. Je préfère encore payer 1,20 € et refuser les gratuits que l’on me fourgue le matin au sortir de la gare. Jusqu’à quand ? Quelques jours plus tard, la grève de Libé ne fait qu’en rajouter une couche. Décidément, ça sent la fin d’une époque. ♦ Charivari. Bien sûr, les mots du très droitier député Grosdidier, mélangeant dans une même phrase le racisme anti-blanc et les youyous sont condamnables, pour l’amalgame qu’ils provoquent. Valaient-ils pour autant un tel charivari sur les bancs de l’Assemblée Nationale ? On peut en douter lorsque, dans la même semaine, Le Pen récidive ses propos négationnistes sur la BBC, qualifiant de nouveau de détail les chambres à gaz. Le député UMPiste a été traité de facho alors que Le Pen a été simplement ignoré. Dans la fièvre et l’impuissance, la classe politique s’emballe et manque cruellement de discernement. Passées les bornes, y’a plus de limites ?
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Post-Scriptum, Gildas Richard
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