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Post-Scriptum, Gildas Richard
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22 octobre 2005

La coupe est pleine

À qui donc a profité cette énième guignolade corse déclenchée par le conflit de la SNCM ? Sûrement pas à l’image syndicale, tout d’abord caricaturée à l’extrême par quelques pirates au service d’un propos nationaliste décidément trouble, relayée ensuite par quelques forts en gueule qui, sous le couvert louable de la défense du service public, ont exacerbé l’illusion et le brasier par l’inconséquence de leurs arguties. A ce petit jeu de pyromane, il est vrai que le la avait été donné par le gouvernement qui le premier, a mis le feu aux poudres. Au final, et malgré une gestion calamiteuse de l’affaire, ce même gouvernement n’est pourtant pas perdant. Ces pseudos-syndicalistes cagoulés lui ont fourni une pochade idéale pour fustiger ce qui enraye la machine, celle-là même que Villepin s’était donné 100 jours pour relancer. Avec de telles outrances, ils auront beau jeu de dénoncer ce qui paralyse et ce qui neutralise le gouvernail. Autre avantage pour le Premier Ministre et sa clique : le grand boxon corse a capté toute notre attention. Pendant que TF1 comptait les points, on radiait à qui mieux-mieux et on ne glosait pas trop sur l’abîme annoncé de la Sécu. Indirectement, l’affaire n’est donc pas si mauvaise pour la droite. Pour les repreneurs privés, elle doit être excellente car ces gens-là savent attendent leur heure. Ils savent que cette surenchère du n’importe quoi et ces rancœurs accumulées au fil des lâchetés parisiennes finissent par payer. La SNCM a déjà bu le bouillon. Chaque fois, elle s’étrangle un peu plus. D’ici peu, les marins boiront la dernière tasse. Il y a si longtemps que la coupe est pleine.
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