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Post-Scriptum, Gildas Richard
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1 octobre 2005

Notes, septembre 2005

fleur_septembre1 Institutions. Comme pour se dédouaner et ne pas reconnaître leur couardise et parfois, leur incompétence, les chefs politiques disent que c’est le corset de la 5ème république qui est en cause. Et chacun à droite et à gauche d’en appeler à un renouveau institutionnel. De ce grand brainstorming, il ressort que le Sénat est menacé. Montebourg veut en faire une chambre d’opinions alors que Ségolène veut ni plus ni moins liquider ce club du 4ème âge. On peut légitimement se demander à quoi sert le Sénat mais de là à présenter sa suppression comme la panacée au déficit démocratique (sic le PS), il y a une marge. La proportionnelle non restrictive aux législatives n’est-elle pas plus urgente ? Sur ce point, les propositions sont plus timides. De quoi a-t-on peur ? Que les voix extrêmes du petit facteur, de la sempiternelle Arlette ou de l’ordurier Jean-Marie trouvent écho sous les ors du Palais Bourbon ne paralyserait pas le système. Elles permettraient par contre à chacun de prendre ses responsabilités. Aux partis populistes comme aux électeurs jusqu’au-boutistes. ♦ Copé, ministre des moyens. Avant, on croyait les choses plus simples. On disait qu’il y avait les classes défavorisées, les classes moyennes et les classes aisées. Et voilà que Jean-François Copé nuance notre approche puisqu’il nous déclare faire cadeau de 2,5 milliards en direction des classes moyennes. Tout d’abord, on se dit : c’est pas nous ! Et Copé de préciser que les moyens sont ceux qui gagnent entre 1 000 et 3 500 € par mois ! Alors là, on se dit deux choses : d’abord qu’on est vachement nombreux à être moyens et qu’une fois répartis ce fric, on n'aura pas lourd chacun. Et puis surtout, on se dit qu’il y a beaucoup plus de classes qu’on imaginait ! Qu’il y a des moyens qui tirent la langue, des moyens qui ont de quoi boursicoter, des moyens qu’ont peu de moyens et des moyens largement au-dessus de la moyenne ! Villepin voudrait tant nous plaire… La fin justifie les moyens ! ♦ Qui perd gagne. On a pris l’habitude, au soir des élections, d’entendre chaque parti heureux de son sort. La soirée électorale allemande qui a vu Angela et Gerhard revendiquer, chacun avec aplomb, la victoire à la chancellerie n’en est pas moins déconcertante. Elle ne perd pas d’avoir gagné moins que prévu lorsque lui gagne de n’avoir pas suffisamment perdu. Elle gagne une bataille, il ne perd pas la face. A ce jeu de qui perd gagne, il y a de quoi s’y perdre. Spectateurs, on attend la suite. Sans gagner, les idées ultra libérales gagnent cependant du terrain en Europe. Sarkozy dirait qu’on ne perd rien pour attendre.
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